Avec son Air 2S, amélioration du Mavic Air 2, DJI signe ici la meilleure qualité d’image sur un drone pliable. De quoi réaliser des prises de vue singulières, même pour un débutant.
Il y a encore peu, faire des prises de vues aériennes était réservé aux professionnels. Pour pouvoir photographier ou filmer d’en haut, les cinéastes avaient essentiellement recours aux dispendieux hélicoptères et plus récemment aux drones, eux aussi, bien que plus modestement, hors de prix il y a encore quelques années.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les drones se démocratisent. Si on ne leur demande pas la lune, on peut en trouver à des prix très modestes. Mais leurs possibilités seront toutes relatives et leur utilisation réservée au divertissement, à l’instar d’une voiture télécommandée. Pourtant, pour quelques billets de plus, on peut s’offrir des objets plus sophistiqués, appareils qui permettront d’obtenir des résultats très satisfaisants et surtout de filmer dans une qualité d’image époustouflante. Des caméras volantes en quelques sortes, capables d’ouvrir vos horizons de vidéastes.
L’un des leaders de la catégorie, le chinois DJI, propose plusieurs modèles de drones dans une large gamme de prix, dont l’impressionnant DJI Air 2S. Sa fiche technique exprime ses ambitions : 595 grammes sur la balance, capteur 1″ de 20 Mpx avec une résolution vidéo pouvant aller jusqu’à 5,4K, une portée de 8 km, un système d’évitement d’obstacles avec des capteurs visant dans 4 directions (haut, bas, avant, arrière). Attention ne vous laissez pas griser : l’absence de capteurs latéraux invite à la vigilance dans ce mode de déplacement. Enfin, des modes intelligents pour des prises de vues adaptées aux novices, et des montages facilités pour une diffusion rapide sur les réseaux sociaux complètent ses atouts.
Préparer son décollage
Contrairement à son petit frère, l’excellent DJI Air Mini, prêt à l’emploi dès la sortie de boite, le Air 2S réclame le montage des hélices. Il faudra également télécharger l’application DJI Fly, faire les mises à jour d’usages, et paramétrer le logiciel pour un vol optimal. Autant dire qu’il va falloir se prévoir un peu temps et de la méthode avant son premier décollage.
Pour le novice, c’est toujours un peu angoissant d’envoyer dans les airs un objet flirtant avec les 1 000 euros. Pourtant, si l’on a bien pris soin de préparer la configuration du Air 2S, la chose n’est pas si compliquée. D’autant que DJI nous simplifie les manœuvres en nous proposant des assistants tant pour le décollage que pour l’atterrissage. Rassurant. Après avoir pris soin de fixer son smartphone par l’intermédiaire d’une pince sur la radiocommande (l’opération est très simple à réaliser, les câblages USB-C et lightning et microUSB sont fournis), appairer celle-ci au drone, l’interface réclame de réaliser quelques réglages basiques. Il faut s’y soumettre, il en va d’un contrôle optimal.
Dans les airs
Depuis le l’écran du smartphone, on déclenche le décollage en appuyant sur une simple commande. Le drone décolle à la verticale, se stabilise à 1,5 mètre du sol, et attend vos instructions dans un doux bruit d’essaim d’abeilles quelque peu énervées. Insensible à la brise, il reste stationnaire. C’est une première émotion et on se sent soulagé.
Il est temps de manœuvrer. Manette de droite pour opérer la montée, la descendre et orienter le museau à droite ou à gauche. Manette de gauche pour faire partir la machine volante dans la direction voulue. Le drone répond à la perfection. Allons-y doucement. En cas de panique, il suffit de lâcher les manettes pour qu’il s’immobilise. Rassurant. Le temps de reprendre ses esprits, on peut poursuivre sa manipulation. Le pilotage est réjouissant. Et très rapidement, on arrive à prendre confiance. Depuis l’écran de contrôle, on peut visualiser ce que l’Air 2S capte dans son champ de vision et déclencher l’enregistrement vidéo ou la prise de photos aussi simplement que sur n’importe quel smartphone.
Fluidité
La petite nacelle 3 axes accueillant la caméra est efficace. Aucun tremblement durant l’enregistrement sur la carte microSD. Tout est fluide et propre. Très utile, il est possible d’ordonner à la caméra de nous suivre pendant notre déplacement grâce au mode ActiveTrack. Attention tout de même à ne pas vous déplacer trop vite. A pied pas trop de problèmes, à vélo un décrochage peut se produire. Le mode MasterShots propose lui de simplifier la vie aux débutants en leur proposant un mode de prise de vue et de montage entièrement automatique. Il suffit de l’enclencher une fois le drone en vol. Celui-ci va alors de lui-même effectuer des inclinaisons vers le haut ou le bas, des roulis, des cercles ou des spirales, autour du sujet que vous aurez choisi. En un rien de temps, une séquence sera enregistrée pour un partage immédiat. Le mode photo est lui aussi efficace et comblera son utilisateur grâce à des clichés inédits.
Le temps de vol avoisine les 25 minutes. Passé ce délai, le Air 2S proposera lui-même de rentrer à sa base. Des batteries additionnelles sont proposées pour un nouvel envol. Tout est prévu pour rendre l’objet le plus facilement transportable possible. Les bras porteurs d’hélices se replient, une bulle plastique protège la caméra et le gros insecte pourra voyager en toute sécurité dans sa trousse de transport.
Prix : à partir de 1 000 €
En savoir plus : www.dji.com/fr/air-2s?site=brandsite&from=nav