Dyson, le géant britannique de l’électroménager, nous surprend une fois de plus. Après avoir conquis nos intérieurs avec ses aspirateurs révolutionnaires et ses sèche-cheveux futuristes, voilà que la marque s’attaque à nos oreilles avec le Dyson OnTrac. Ce nouveau casque audio sans fil promet de secouer le marché avec une fonctionnalité inédite et très lifestyle: la personnalisation. Mais est-ce suffisant pour justifier son prix de 499 euros ?
Un nouveau départ après le controversé Dyson Zone
Si vous suivez de près ou de loin la marque, vous savez que Dyson n’en est pas à sa première tentative dans l’univers audio. Dyson OnTrac succède au Dyson Zone, un casque aux ambitions démesurées lancé en 2023. Il semble que le britannique ait tiré les leçons de son précédent modèle pour le moins disruptif. Le Zone, avec son purificateur d’air intégré façon Bane de Batman, avait suscité plus de moqueries que d’enthousiasme, notamment en Europe, où son prix dépassant les 1 000 euros et son design futuriste avaient refroidi plus d’un potentiel acheteur. Malgré un succès très mitigé – plus favorable en Asie qu’en Occident – Dyson n’a pourtant pas abdiqué.Et c’est tant mieux !
L’OnTrac représente ainsi une montée en gamme ambitieuse, plus sage et centrée sur l’essentiel : la qualité audio. Le plus fort est que le Dyson OnTrac est le fruit d’un travail de conception audio entièrement réalisé en interne, témoignant de l’expertise acoustique acquise par la marque au fil des années. Donc, fort de plus de 30 ans d’expérience en aéroacoustique pour tenter de réduire les bruits de fonctionnement de ses aspirateurs par exemple, Dyson a su tirer parti de son savoir-faire pour développer ce casque audio haut de gamme.
Dyson OnTrac, un objet customisable à l’envi
Mais le plus fort semble avoir été la capacité des ingénieurs à réinventer l’usage de l’objet. Devenu pratiquement un accessoire de mode, ce Dyson OnTrac va être configurable selon votre humeur ou selon votre look. En un instant votre casque pourra être assorti à votre tenue. Fini le temps où l’on devait se contenter d’un casque noir ou blanc. Ici, on jongle avec les couleurs d’arceaux, de coussinets et de coques externes des oreillettes. C’est hype.
Avec 4 coloris de base du casque (aluminium, bleu de Prusse, rouge céramique et noir nickel), 7 couleurs de coussinets et 7 couleurs de caches extérieurs d’oreillettes, ça n’est pas moins de 2 000 combinaisons possibles. De quoi avoir un casque toujours en parfaite harmonie avec votre style vestimentaire.
En même temps, ces accessoires ne sont pas offerts dans la boîte. Pour pouvoir profiter d’un casque aux couleurs de l’arc-en-ciel il va falloir mettre la main au porte-monnaie. Chaque paire de coussinets supplémentaires et caches extérieurs étant vendue 49 euros, le prix du casque lui-même étant facturé 499 euros l’unité, obtenir les 2 000 configurations possibles reviendrait à la bagatelle de 2 682 euros. Ca calme.
Quoi qu’il en soit, cette approche novatrice est sans conteste la pierre angulaire du OnTrac. Dyson, fidèle à sa réputation d’innovateur, est le premier à proposer un tel niveau de personnalisation sur un casque audio. Je suis sûr que d’autres vont lui emboîter le pas.
Un casque d’une qualité audio impressionnante
Mais ne nous y trompons pas, l’OnTrac n’est pas seulement un bel objet customisable. Derrière son look tendance, en passe de ringardiser les ténors du marché, se cache un sérieux concurrent . Eu égard à la jeunesse de l’entreprise dans le domaine du son, Dyson a clairement bien travaillé sa copie en matière de qualité audio.
Grâce à ses chambres anéchoïques (ou « chambre sourde ») internes et à ses experts en ingénierie sonore, Dyson a pu concevoir des haut-parleurs sur mesure de 40 mm pour son nouveau modèle. Cette approche intégrée a permis à l’entreprise d’étendre la gamme de fréquences sonores de son OnTrac de 6 à 21 000 Hertz, surpassant ainsi les standards habituels de l’industrie. Pour un débutant, il faut le faire !
Du coup, le son délivré par l’OnTrac est remarquablement équilibré. Les basses sont présentes sans être envahissantes, les médiums sont clairs et les aigus précis. Que demander de plus pour vos oreilles. Que vous soyez fan de rock, de classique ou de podcast, l’OnTrac s’adapte avec aisance.
Une réduction de bruit efficace doublée d’une autonomie remarquable
Le Dyson OnTrac intègre également une réduction active du bruit (ANC) basée sur huit microphones qui analysent les bruits ambiants à une fréquence de 384 000 fois par seconde aux dires de la marque, neutralisant jusqu’à 40 dB de sons indésirables. Cette technologie permet de créer une bulle sonore idéale dans les environnements bruyants, que ce soit dans un train, un open space ou même dans la rue.
Qui plus est, sa réduction passive du bruit est déjà excellente. Grâce à des coussinets épais en mousse à mémoire de forme et une conception enveloppante parfaitement ajustée, le casque bloque efficacement une grande partie des bruits ambiants avant même d’activer l’ANC. Cette double couche de protection sonore garantit une immersion optimale, que vous soyez en pleine écoute musicale ou concentré sur un appel.
Revers de la médaille, ces coussinets ont tendance à faire un peu chauffer nos pavillons qui demanderont à être régulièrement soulagés. D’autant que l’arceau a tendance à plaquer généreusement les écouteurs sur les oreilles.
Côté autonomie, l’OnTrac fait fort. Avec près de 55 heures d’écoute promise, c’est un véritable marathonien. Vous pourriez théoriquement faire un aller-retour Paris-New York en écoutant de la musique non-stop sans avoir à le recharger. De quoi faire pâlir certains concurrents.
Des erreurs de jeunesse à prendre en compte
Mais tout n’est pas rose dans le monde de Dyson. Le OnTrac a un défaut de taille, et c’est le cas de le dire : son poids. Avec ses 451 grammes, on est loin des 250 à 300 grammes que proposent les Sony WH-1000XM5 ou Bose 700.
Certes, le confort n’est pas mauvais pour autant, mais après quelques heures d’utilisation, vous risquez de le sentir passer. Dyson a pourtant eu la bonne idée de répartir les batteries dans les deux branches de l’arceau du casque, une conception ingénieuse qui répartit malgré tout leur poids de manière équilibrée sur la tête de l’utilisateur. Est-ce suffisant ?
Un autre point qui peut faire grincer des dents, c’est l’absence de certaines fonctionnalités modernes. Pas d’audio 3D, pas d’audio adaptatif, pas de Dolby Atmos et pas de Bluetooth multipoints qui permet de connecter plusieurs appareils simultanément. C’est rageant à ce niveau de prix, mais cela laisse une marge de de progression au britannique.
Conclusion : Un choix audacieux
Malgré ces quelques bémols, l’OnTrac est à n’en pas douter un casque très séduisant. Son design affirmé ne laissera personne indifférent, surtout qu’avec toutes ses possibilités de personnalisation, vous pouvez être sûr que votre OnTrac ne ressemblera à aucun autre.
Ce qui est sûr, c’est que le Dyson OnTrac est un casque qui ne manque pas d’audace. Il ose là où d’autres se contentent de suivre. Certes, il n’est pas parfait, mais il a le mérite d’apporter un vent de fraîcheur dans un marché parfois un peu trop sage. Si vous cherchez un casque qui sort de l’ordinaire, qui offre une excellente qualité sonore et que vous n’avez pas peur d’investir, l’OnTrac pourrait bien avoir vos faveurs.
Dyson OnTrac : le bon et le moins bon
Les plus :
- Design personnalisable unique
- Excellente qualité audio
- Réduction de bruit active efficace
- Autonomie impressionnante
- Construction robuste
Les moins :
- Poids élevé (451g)
- Prix élevé (499€)
- Absence d’audio 3D et de son multicanal
- Connectivité Bluetooth un peu datée