Améliorer son anglais à une vitesse record, c’est la promesse de Pronounce, un casque micro doté d’une technologie visant à vous faire parler avec plus de fluidité. Écoute et répétition sont les maîtres mots de cette méthode originale.
« My tailor is rich ». C’est la première phrase de « L’anglais sans peine », premier ouvrage de la méthode Assimil d’apprentissage de l’anglais, écrit par Alphonse Chérel, en 1929. Des mots faciles à comprendre et à écrire, mais sont-ils si faciles à prononcer ? Pas si sûr. Les Français traînent une réputation lamentable en matière d’apprentissage des langues étrangères. Et cette image n’est pas usurpée. Le casque Pronounce a décidé de nous sortir d’affaire. Vaste tâche.
Comment va-t-il s’y prendre ? Tout simplement en brisant la méthodologie traditionnelle. Fini les leçons à apprendre par cœur. Place aux technologies et plus particulièrement à la stimulation neurosensorielle sonore. Rassurez-vous, ça ne fait pas mal. Le concepteur, la société Polyglot SA, filiale du groupe Tomatis, maîtrise la chose.
La technologie dite immersive de Pronounce base sa pédagogie exclusivement sur l’expression orale. Pas de manuel, pas de listes de mots à apprendre par cœur, pas de grammaire à réciter. Pronounce vous demande juste d’écouter et de répéter. Cette approche évite ainsi de passer par la traduction dans sa langue maternelle. Elle repose sur l’aspect sonore, musical et rythmique de l’anglais. Ce qui en soit est en rupture totale avec les apprentissages classiques. Le casque, lui, doit favoriser votre perception de l’anglais tout en améliorant votre aisance dans la prononciation. Le but à atteindre est une fluidité verbale naturelle dans la langue de Shakespeare.
Un certain niveau d’anglais requis au départ
Six histoires, directement chargées dans le casque, sont décomposées en 15 modules d’une durée d’environ 15 minutes chacune. Dommage, la navigation dans le programme est un cauchemar. Elle se fait directement depuis l’oreillette droite du casque. À l’allumage, une petite fenêtre vous lance un « Welcome » d’usage et vous présente une arborescence contenant une liste de dossiers portant des titres sibyllins du genre « 01A1B1.smp« . Pour le coup, là, c’est encore à vous de faire la traduction. On est tellement habitués à la facilité offerte par les smartphones. Un peu de patience au niveau de la manipulation sera ici requis. Mais bon.
Attention aussi, Pronounce ne s’adresse pas aux débutants. Il faut avoir les bases d’une conversation courante en anglais. Car, dès la première leçon, et sans préambule, vous êtes projeté dans une conversation entre deux personnages : « Liam, you are late » « Sorry, my bicycle was stolen« . Les mots employés sont simples et dis lentement. Mais cela présuppose que vous ayez déjà quelques notions de grammaire et de vocabulaire. L’emploi de cette méthode réclame un niveau d’anglais réputé A2-B2. Comprenez un niveau suffisant pour faire du tourisme dans un pays anglophone, mais insuffisant pour tisser des liens d’amitié plus étroits. Un niveau baccalauréat en somme.
Ensuite, la conversation s’arrête et un petit jingle lance un exercice de prononciation. Cette méthode originale consiste à répéter de manière rythmique et automatique des mots, mais aussi des phrases qui sont d’abord découpés en morceaux et assemblées progressivement pour constituer une phrase complète. Une petite musique baroque ponctue la séquence vous invitant à la relaxation.
Un filtre dynamique
Casque sur les oreilles, l’écoute des conversations issues des leçons, mais aussi le timbre de votre voix captée par le micro, est assez déstabilisante. La restitution sonore n’est pas habituelle. Certaines syllabes sont accentuées, d’autres comme étouffées. C’est normal et maîtrisé. Cela est dû au filtre dynamique incorporé. Ce filtre dynamique est un procédé qui, en plus de la boucle audio vocale générée par le casque et le micro, va « mettre notre cerveau en état » pour apprendre la langue plus facilement.
Selon Polyglote, il s’agit de « nous faire entrer dans la mélodie de la langue grâce au pattern linguistique implémenté dans le filtre ». Et quand on parle de pattern linguistique, il faut comprendre rythmes, intonations et accents propres à la langue. Le casque Pronounce sert donc à s’écouter parler dans la musicalité d’une autre langue. Le constructeur est formel : cette méthode, éprouvée dans le domaine de l’apprentissage, va améliorer instantanément la fluidité de votre élocution en anglais.
Une conduction osseuse pour renforcer la mémorisation
Le casque Pronounce recèle encore une autre subtilité pour vous faciliter l’apprentissage : un petit module de conduction osseuse dissimulé dans l‘arceau du casque. Pour comprendre, rappelons qu’un casque classique délivre le son à travers ses haut-parleurs. Ce sont alors nos oreilles qui font le travail de captation. Nous savons tous ça. Le système de conduction osseuse, lui, que l’on retrouve également sur des casques grands publics à vocation musicale, véhicule le son par des vibrations sur les os. La boîte crânienne fait ainsi office de caisse de résonance. Le casque Pronounce utilise les deux principes pour renforcer la vitesse d’apprentissage. Malin.
Autre bonne idée, le casque dispose également d’une connexion Bluetooth. Celle-ci va permettre, tout en profitant de la technologie embarquée, d’accéder à d’autres contenus disponibles sur le site ou la chaîne YouTube de la marque. Un coach d’anglais vous y attend et propose de nombreux exercices d’entraînement. Le produit est ainsi évolutif.
Oublier la technologie Pronounce et laisser votre cerveau assimiler librement
Voilà en somme un produit assez disruptif. Il ne ressemble à aucune autre méthode d’apprentissage d’une langue. L’idée que le casque Pronounce corrige immédiatement notre prononciation et envoie ces informations à notre cerveau, quasiment à votre insu, est troublant. Il faut dire que la pratique de la méthode Tomatis est un peu déstabilisante au début. Il faut oublier l’appareillage et la technologie. Avec un peu de pratique, on s’aperçoit que notre prononciation progresse rapidement quasi immédiatement, que nous nous sentons de plus en plus à l’aise pour enfiler des phrases presque naturellement. La comédienne Alexandra Lamy apporte un témoignage très positif et instructif sur sa propre utilisation de Pronounce.
Alors vous-même, vous pensez-vous capable d’apprendre l’anglais deux fois plus vite avec ce casque ? Partagez votre expérience d’utilisation d’autres méthodes d’apprentissage de langues en commentaires en bas de cet article, et ouvrons un débat utile pour tous.
En savoir plus : le site de la marque
Bonjour
J’aimerais savoir si je peux recommencer les mêmes cours plusieurs fois.
Si je pense que je n’ai pas réussi est ce que quand j’ai fini les 45 h de cours je peux les refaire ?
Merci
Claire